Saint Martin versus Saint Nicolas
En plus de la première partie de leur nom, ils sont tous les deux les amis des enfants et porteurs de mille et une traditions. Et pourtant, ils présentent aussi bien des différences… comme le jour de leur fête, l’endroit et la manière dont ils apparaissent.
Dans le Nord de la Belgique et dans les cantons de l’Est, Saint Martin et Saint Nicolas se ressemblent beaucoup : ils sont habillés d’un grand manteau rouge mais l’un porte une mitre et l’autre un casque romain à plumet, l’un une crosse, l’autre une lance. Avec leur cheval et Père Fouettard, ils se baladent dans les villes et les villages et distribuent des friandises aux enfants.
Mais en quoi diffèrent-ils vraiment ?
Le jour de leur fête
Le jour de sa fête, le 6 décembre, Saint Nicolas passe chez les enfants sages pour leur distribuer des jouets et des gourmandises. Quant à Saint Martin, il se fête le 11 novembre par des cortèges, des farandoles et des feux.
Leur histoire
Par une froide journée de l’hiver 353, un soldat romain qui se déplace à cheval, Saint Martin, partage son manteau rouge avec un mendiant frigorifié. Plus tard, après avoir quitté l’armée, il fonde un des premiers monastères d’Europe pour devenir ensuite évêque de Tours. Il meurt en 397, est enterré le 11 novembre et reste pour l’éternité le symbole du partage et de lé générosité.
Notre Saint Nicolas honore la mémoire de Nicolas de Myre. L’homme est évêque dans la petite localité de Myre en Turquie, où il décède le 6 décembre 342. Différentes légendes circulent autour de Nicolas, tant et si bien qu’il est bombardé saint patron des enfants. Il aurait par exemple ramené à la vie trois petits écoliers assassinés, il aurait aussi donné trois bourses généreusement garnies à de pauvres jeunes filles pour qu’elles aient une dot et puissent se marier, il aurait encore sauvé un enfant brûlé.
Leur costume
Dans les cantons de l’Est et certaines villes flamandes, Saint Martin se déplace à cheval, dans son beau costume de soldat romain.
La symbolique de leur fête
À l’origine, la Saint-Martin était la fête des pauvres, un petit rayon de soleil au milieu des températures glaciales de l’hiver. À partir de 1920-30, les riches aussi commencent à s’intéresser à la Saint-Martin et maintenant c’est la fête de tous.
Leur moyen de locomotion
Les deux saints se déplacent à cheval, même si Saint Martin ne déteste pas enfourcher un âne. Quant à Saint Nicolas, il aime aussi faire son entrée en train, en carrosse et même en bateau à vapeur – une habitude que Saint Martin a repris à son compte dans certaines régions.
Les régions qu’ils visitent
En Belgique, la Saint-Martin se fête surtout dans certains villages de la Flandre Occidentale, à Beveren, Alost, Termonde et Malines, ainsi qu’un peu partout dans les cantons de l’est. Sa tradition est cependant moins répandue que celle de la Saint-Nicolas. Et les festivités diffèrent aussi d’un endroit à l’autre. Saint Martin est également fêté dans d’autres pays, comme dans certaines régions des Pays-Bas et du Nord et de l’Est de la France, en Hongrie et dans certains lands allemands.
Les festivités
Dans certains villages, Saint Martin distribue généreusement des friandises aux enfants ou les enfants se déguisent et vont chanter de porte à porte pour recevoir des bonbons. À d’autres endroits, les festivités sont mises sous le signe de la chaleur et de la lumière : de grands cortèges avec des flambeaux ou des betteraves évidées et éclairées de bougies parcourent les rues jusqu’aux endroits où s’embrasent les grands feux de la Saint Martin.
Et qu’ont Saint Nicolas et Saint Martin en commun ?
Le sourire des enfants… entre autres grâce aux friandises qu’ils distribuent autour d’eux : du chocolat, des spéculoos, du massepain, des nicnacs ou encore des guimauves en forme de Sainte Vierge ou toutes sortes de gourmandises en forme de saint – tous proposés par votre Boulanger Artisan.
Sources :
Wikipedia.org - Immaterieelerfgoed.be - Beveren.be - Deredactie.be